L’AGnDR lutte contre les violences faites aux femmes durant la Covid-19

Article : L’AGnDR lutte contre les violences faites aux femmes durant la Covid-19
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26 août 2020

L’AGnDR lutte contre les violences faites aux femmes durant la Covid-19

L’AGnDR, Action contre les grossesses non désirées et à risques combat les violences faites aux femmes en Côte d’Ivoire pendant cette période de Covid-19. En collaboration avec le projet RESOnance, ces organisations militent également pour un accès à la santé sexuelle et reproductive durant la crise sanitaire. Pour y parvenir, elles ont lancé une campagne de communication digitale.

L’AGnDR monte au créneau contre les violences basées sur le genre mais aussi pour les droits en santé reproductives et sexuelles (DSSR).

« Proches, amis, parents, lorsque vous êtes face à une victime de violence, il ne faut jamais la tenir pour responsable, ou excuser le comportement de l’agresseur si vous voulez l’aider à briser le silence ». Peut-on lire sur le mur de Fatim Sylla, bloggeuse. Sensibilisée puis formée, elle participe ainsi à la campagne digitale lancée par l’AGnDR pour sensibiliser le grand public.

En effet, les restrictions de déplacements et les mesures de confinement pour contenir la propagation du Covid-19 ont augmenté le taux de violences exercées sur les femmes et les jeunes filles. Plusieurs abus ont été signalés sur cette frange de la population.

« Depuis quelques temps en effet, des cas de violences notamment conjugales nous sont signalés et il n’est pas rare que les réseaux sociaux les relaient. Des femmes et des jeunes filles sont particulièrement exposées à la violence, au sein de la cellule familiale…« , a indiqué le professeur Bakayoko-Ly Ramata, Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant

Dans la même veine, les services en santé reproductives et sexuelles  ne sont plus sollicités par les femmes et les jeunes filles. Cette situation a également favorisé des grossesses non désirées qui conduisent à des avortements clandestins.. En Côte d’Ivoire, 55,2% des avortements clandestins débouchent sur des complications responsables d’environ 18% des décès maternels selon l’enquête du PMA 2020.

L’AGnDR promeut l’accès à la santé reproductive et sexuelle

 «L’avortement clandestin n’est assurément pas une solution à envisager, c’est plutôt un fléau à combattre » a tweeté Abraham Kouassi, journaliste participant à la campagne digitale.

Toujours sur le même réseau social, Louise Yao blogueuse écrit : « Il n’y a que le silence qui doit être tabou. Toutes les formes de violence  doivent être dénoncées et réprimées. »

« L’objectif de cette campagne digitale initié par l’AGnDR est de faire la promotion des droits en santé sexuelle en cette période de covid-19 mais aussi à prévenir les violences basée sur le genre durant cette crise sanitaire.» A précisé Jean François Aman chargé de communication de l’AGnDR. Selon ce dernier, il a été remarqué et rapporté par les organisations de la société civile qu’il a eu une augmentation très significative des violences et des viols qui sont enregistrés dans les ménages du fait du confinement et de la réduction de la mobilité les populations. Il mentionne également le fait que  les femmes et les jeunes filles sollicitent de moins en moins les services en santé sexuelle reproductive notamment les contraceptions.

Et de préciser, « Nous nous disons qu’en faisant cette sensibilisation, non seulement nous attirons l’attention de l’autorité sur ce fait là mais également nous invitons la population à solliciter ses droits en matière de santé sexuelle et reproductive ».

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