Raissa YAO

59 ans d’indépendance de la Côte d’Ivoire : une véritable réconciliation s’impose

59 ans d’indépendance ! La Côte d’Ivoire, plus que mature, a besoin d’une réconciliation véritable.

Dans le cadre d’un micro trottoir que nous voulions publier sur tcheladay.info pour les 59 ans d’indépendance du pays, le 7 août 2019, j’ai eu à interviewer des Ivoiriens. Ma question était simple. « 7 Août 1960 -7 août 2019. La Côte d’Ivoire célèbre 59 ans d’indépendance. A quelques mois de 2020, date de l’émergence promise par le président Alassane Ouattara, les Ivoiriens croient-ils toujours en une Côte d’Ivoire émergente ? » Comme réponse, la plupart d’entre eux faisaient allusion à la réconciliation nationale. Oui, la réconciliation nationale !

Une dame m’a particulièrement touchée. Après ma question, elle poussa un soupir. Sa réponse ? « Désolée mais je ne peux pas m’exprimer sur la question. Je suis mal placée pour le faire. J’ai des frères dans l’armée qui ont été arrêtés puis emprisonnés depuis la crise post électorale. Comment puis-je parler d’émergence ? Je ne veux pas leur créer de problèmes en parlant. » Puis baissant les yeux pour cacher les larmes qui lui montaient aux yeux la femme me donne dos et continue son chemin.


59 ans d’indépendance sans réconciliation, c’est gênant

Depuis 1999, la Côte d’Ivoire connait une instabilité due à de nombreuses crises. La plus grave est la crise post-électorale de 2011, après la chute du pouvoir de Laurent Gbagbo. Cette crise a fait officiellement 3 000 morts. Elle a également fait naître des frustrations dans la population.

Depuis lors, malgré l’image parfaite que l’on veut montrer à l’extérieur, la Côte d’Ivoire reste un pays où les différentes populations se regardent en chien de faïence. Pour preuve, plusieurs crises interethniques se sont déclenchées dans le pays. Dans le premier semestre de 2019, on a assisté à plusieurs conflits entre ethnies. Le 12 avril dernier, suite à une bagarre entre un jeune malinké et un abbey à Agboville, dans le sud du pays, des affrontements entre ces deux ethnies ont causé plusieurs morts et des dégâts matériels. Deux jours avant, c’est la région de N’Douci qui connaissait ces affrontements interethniques. Le 18 mai, à Abengourou, un conflit foncier impliquant deux tendances de la communauté musulmane tournait à l’affrontement, causant des blessés graves. C’est sans oublier celle qui a fait bouger la toile, les affrontements de Béoumi.

Le président Alassane Ouattara – photo officielle

La Côte d’Ivoire indépendante, mais les conflits interethniques y règnent

Et en ce jour de célébration des 59 ans d’indépendance de la Côte d’Ivoire, certainement que des Ivoiriens sont à l’hôpital après un affrontement. En effet, il y a quelques heures les villageois de N’Dakouassikro, les orpailleurs et les gendarmes se sont affrontés.

Selon Albert Yao sociologue :

« Les conflits interethniques auxquels nous assistons ne sont que l’émanation de la guéguerre politique qui se passe au sommet de l’Etat ivoirien. Cette situation met à nu les limites du processus de réconciliation nationale réalisée en Côte d’ivoire car, au lieu de réconciliation nationale, on assiste à un rattrapage ethnique en Côte d’ivoire. Si la réconciliation était vraie et véritable, nous n’assisterions pas à des conflits interethniques. Car, les conflits interethniques naissent de l’injustice sociale : la promotion d’une seule ethnie par rapport aux autres. »

Le 6 août, dans son adresse à la population ivoirienne, le président Alassane Ouattara a déploré ce fait et demande aux acteurs politiques d’arrêter d’attiser le feu. Sera-t-il entendu ?

Que ces 59 ans d’indépendance soient le début d’une réconciliation vraie. Mais surtout le début d’une paix durable. Une paix comme l’a toujours voulu Felix Houphouët Boigny, le père fondateur de la nation ivoirienne.

59 ans d’indépendance, oui, mais une vraie réconciliation est meilleure.
Vive la Côte d’Ivoire. Bonne fête d’indépendance à tous !


AfriqueFemme.com a fait sa mue

AfriqueFemme.com, le site destiné à la femme africaine a fait sa mue. La présentation de la nouvelle version d’Afriquefemme.com a eu lieu le 7 mars au siège dudit média à Abidjan

AfriqueFemme.com a un nouveau visage. « Le site vous  propose  plus de dossiers et d’interview inédit, des enquêtes et des reportages plus authentiques réalisées. Il s’agit d’éclairer et d’accompagner la femme africaine dans sa quête inlassable de son affirmation et du développement durable de nos nations » a déclaré florence Bayala responsable éditoriale d’AfriqueFemme.com à ses convives.

Discours de Florence Bayala, responsable éditoriale dAfriqueFemme.com

AfriqueFemme.com, nouvelle version

Nouveau logo, nouvelle nomenclature, conseils,  divers thématiques pertinentes lié à la vie professionnelle. Ceci pour permettre à la femme africaine de se positionner dans la société. C’est sans oublier les rubriques beauté et bien-être, la santé de la famille toutes ces choses qui participent à l’épanouissement de la femme.

Florence Bayala a également affirmé que cette rénovation « avait un objectif ;tendre vers la version anglophone pour mieux répondre aux attentes de nos lecteurs »

Vous l’aurez constatez la nouvelle version d’AfriqueFemme.com a eu lieu juste à la veille de la célébration de la journée internationale des droits de la femme. Etait-ce un hasard ?

AfriqueFemme.com et égalité de genre

« La loi vient d’être adopter par le gouvernement et je voudrais leur dédier cette victoire. Nous avons gagné une bataille mais nous n’avons pas encore gagné la guerre »  a affirmé Rachel Gogoua présidente du groupe des organisations féminines pour l’égalité homme-femme. Elle faisait ainsi allusion à l’adoption du projet de loi sur la représentativité des femmes dans les assemblées élues le 6 mars. Ce projet qui impose un quota minium de 30% de femmes sur le nombre total de candidats présentés  pour tous les scrutins avec l’objectif d’atteindre la parité.

C’était pour Rachel Gogoua une manière de rendre un hommage à toute l’équipe AfriqueFemme pour le travail abattu dans la lutte pour l’égalité du genre.

AfriqueFemme.com existe depuis 2013. Le site avait pour mission dès sa création de « redonner à la femme africaines son sens de l’honneur ». À ce jour c’est plus de 900 milles pages vue sur le site. Sur Facebook, il comptabilise plus de 2.400.000 fans.

Je ne suis pas une habituée de site dédié aux femmes mais j’avoue que j’ai kiffé pour la nouvelle version d’AfriqueFemme.com

 

 


Numéro d’Identifiant Unique (IDU), les entreprises désormais identifiées

Le Numéro d’Identifiant Unique (IDU) est l’une des facilités qu’offre le portail des services de l’investisseur, 225invest Côte d’Ivoire. C’est un numéro qui est  attribué à l’entrepreneur lors de la création de son entreprise sur le site www.225invest.ci. Le numéro d’identifiant Unique (IDU) constitue l’immatriculation de votre entreprise.

numero d'identification unique
Numero d’identification unique

 

Vous avez une identité qui vous caractérise ? Eh bien comme vous votre entreprise peut  désormais être identifiée via un numéro d’immatriculation. Un système élaboré par le  centre  de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (cepici). Il s’agit d’un Numéro d’Identifiant Unique (IDU). Unique et personnel c’est un numéro composé de 14 chiffres attribué aux entreprises lors de leur création sur 225invest Côte d’Ivoire. Il est opérationnel dans la rubrique « Vos services » du site 225invest Côte d’Ivoire.

Le Numéro d’Identifiant Unique (IDU), l’identité des entreprises

Ce  Numéro d’Identifiant Unique (IDU) permettra donc de traiter avec plus de facilité les dossiers et, partant, améliore les services fournis aux entreprises. Il accélère les procédures d’immatriculation et facilite les opérations de l’investisseur. Et protège également les entreprises contre l’usurpation de leur nom lors des transactions économiques. Le Numéro d’Identifiant Unique (IDU) renforce aussi la confiance des banques et des investisseurs étrangers.

Pour les entreprises déjà existantes et ne disposant pas  de IDU, elles ont  l’obligation de se faire enregistrer dans un délai d’un an à compter de la mise en vigueur du décret. Il remplace donc tous les autres numéros générés à chaque création d’entreprise. Des sites seront mis en place pour leur permettre de procéder à la réimmatriculation et récupérer ainsi leur propre numéro d’Identifiant Unique (IDU). Sont concernées toutes les entreprises immatriculées en Côte d’Ivoire.

Le Numéro d’Identifiant Unique (IDU) est un pan du projet 225invest Côte d’Ivoire. Cette initiative est instituée par l’Etat  ivoirien  dans le cadre de l’amélioration de l’environnement des affaires  du pays. Ce qui constituerait à immatriculer chaque entreprise légalement constituée en Côte d’Ivoire. Elle est régie par l’Ordonnance N° 2015-182 du 24 mars 2015 et décret d’application N°2015-287 du 27 avril 2015


225invest Côte d’Ivoire, la solution pour l’investisseur

225invest Côte d’Ivoire est  le site mis en place par le centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (Cepici). Cest une plateforme qui regroupe l’ensemble des services et documents nécessaires pour la création d’entreprise en Côte d’Ivoire. 225invest Côte d’Ivoire est un portail unique des services à l’investisseur en Côte d’Ivoire.

le Directeur Géneral du cepici Essis Esmel

J’apprécie le portail 225invest Côte d’Ivoire en ce sens que l’idée est vraiment innovante. C’est une initiative du gouvernement ivoirien destinés aux éventuels investisseurs et opérateurs économiques voulant investir en Côte d’Ivoire. Elle consiste à la dématérialisation de l’ensemble des services économiques et administratifs

 225invest Côte d’Ivoire, une affaire de digitalisation

Pour être plus simple, 225invest Côte d’Ivoire va donner à l’investisseur, qu’il soit ivoirien ou pas, toutes les informations nécessaires pour lui permettre de créer son entreprise en ligne. 225invest Côte d’Ivoire va également  prendre en compte ses préoccupations.

L’investisseur pourra donc depuis l’endroit où il se trouve créer son entreprise à partir de son  ordinateur et même sa tablette. Sur 225Invest Côte d’Ivoire en plus de trouver des informations et services indispensables à ses projets, l’investisseur  pourra également bénéficier des services de l’e-impôt.

225invest est une opportunité également pour connaitre l’actualité mais aussi avoir des occasions d’affaire.

225invest  Côte d’Ivoire et ses services accessoires

Ne vous inquiétez pas tout est prévu sur 225invest Cote d’Ivoire pour que les différentes transactions opérées sur la plateforme se fassent en toute sécurité .En effet  l’agrégateur de paiement propre à la plateforme offre aux usagers au travers des accords conclus avec l’ensemble des opérateurs financiers certains services. 225invest Cote d’Ivoire prévoit donc la modification ou radiation de l’entreprise, le raccordement à l’électricité, les informations sur l’insolvabilité des entreprises et la participation aux ventes aux enchères.

Le monde change avec internet. Cette stratégie de dématérialisation  est utilisée dans de nombreux pays et cela marche bien. Tout se fait à partir du web…

C’est sûr que vous constaterez des couacs en utilisant  cette plateforme mais elle vient juste d’être mise en ligne.

225invest Côte d’ivoire a été lancé le 18 octobre 2018 à l’auditorium de la primature. Donnons-lui sa chance pour quelle grandisse

 

Allez,  on essaie la plateforme maintenant ?


Journée internationale des migrants : l’après pacte mondial pour les migrations

En ce 18 décembre, l’on célèbre les migrants. Pour cette année 2018  la célébration internationale des migrants intervient  exactement une semaine  après l’adoption du pacte mondial pour les migrations validé le 10 décembre dernier à Marrakech. C’est un  document comprenant 23 objectifs dont l’intention est d’assurer dans le monde des migrations  sûres, régulières et ordonnées.

interview de Nasser Bourita à Marrakech

L’organisation des nations unies définit comme migrants « toute personne qui a résidé dans un pays étranger pendant plus d’une année, quelles que soient les causes, volontaires ou involontaires, du mouvement, et quels que soient les moyens, réguliers ou irréguliers, utilisés pour migrer ». Elle appelle également migrants mais de « courte durée » les personnes comme les travailleurs agricoles saisonniers qui se déplacent à l’époque des semences ou des récoltes.

Ces migrants arrivent souvent dans des pays d’accueil de manière irrégulière. Souventes fois leurs droits sont bafoués. Pire, ils subissent des traitements inhumains.

Migrants, des victimes à protéger

Concernant ces traitements monstrueux envers les migrants, Nasser Bourita  le chef de la diplomatie Marocaine avait déclaré lors d’une rencontre avec les panafricaines : « …Le migrant est une victime, le migrant n’est pas un criminel, le migrant  doit être traité  par rapport à son humanité, pas par rapport à son origine, pas par rapport à sa couleur, pas par rapport au réseau qu’il a utilisé. »

J’essaie depuis le 10 décembre dernier date d’adoption  du pacte mondial pour les migrations de m’imaginer  ce que serait désormais la migration dans le monde mais surtout pour les migrants. Ce pacte devrait faciliter la tâche aux migrants mais également le protéger. Ce document  prévoit donc  entre autre de :

-S’attaquer aux facteurs de vulnérabilité liées aux migrations et les réduire.

– prévenir, combattre et éliminer la traite de personnes dans le cadre des migrations internationales

-Lutter contre les facteurs négatifs et les problèmes structurels qui poussent des personnes à quitter leur pays.

 

Assisterons-nous à la fin des stéréotypes, des préjugés les inégalités auxquels faisaient face les migrants dans les pays d’accueil ?

Attendons donc la mise en œuvre du pacte mondial pour les migrations par les pays signataires. On en reparlera le 18 décembre 2019.

Vive la migration nouvelle version ! vive les migrants !

 

 


ONU Femmes promeut l’égalité des sexes par un langage approprié dans les médias

L’ONU Femmes a organisé un séminaire à l’endroit des femmes et hommes de médias. C’était du 15 au 17 novembre 2018 à Grand-Bassam. Objectif : faire un plaidoyer pour l’adoption du projet de loi sur la promotion des droits politiques de la femme dans les assemblées élues. Ces journalistes devraient inciter les décideurs à respecter leurs engagements sur les droits politiques des femmes. Ces hommes et femmes de médias ont été également instruits sur le langage adéquat  à la promotion de l’égalité des sexes.

crédit : Raissa YAO

Le langage est la capacité d’exprimer une pensée et de communiquer au moyen d’un système de signes qui peuvent être vocaux, gestuels ou graphiques. Mais, le langage peut aussi constituer une arme de promotion de l’égalité des sexes pour  les femmes et hommes de médias. Pour une bonne communication dans la lutte contre les stéréotypes et le sexisme, l’utilisation d’un langage adéquat s’impose. Ce langage nouveau contribuera à la valorisation de la femme et celle de ses droits politiques dans les assemblées élues.

Égalité des sexes : un langage nouveau s’impose

Des points à prendre en compte dans la rédaction des articles par les femmes et hommes de médias. La liste n’est pas exhaustive.

1-Ne ne pas utiliser le mot « Homme » pour désigner à la fois des femmes et des hommes

Hommes, parfois avec grand H, est utilisé pour désigner le genre masculin et féminin à la fois. Pour accélérer le changement, ce mot doit être de moins en moins utilisé car il exclut les femmes. Cas pratiques.

Ne dites pas : les droits de l’Homme

Dites : les droits humains

Ne dites pas : les hommes d’affaires

Dites : les femmes et les hommes d’affaires

2-Féminiser les titres de fonction

Il est donc important que certains mots soient clairs dans l’esprit des hommes et des femmes. Il faut éviter les désignations génériques de postes au masculin et utiliser une forme féminine, surtout pour les professions où il y a moins de femmes. On pourrait simplement utiliser le terme « madame la préfète » au lieu de « madame le préfet ».

3- Utiliser un pronom neutre

L’utilisation de certains pronoms pour faire référence aux hommes et aux femmes de manière égale peut permettre de lutter contre les stéréotypes liés au sexe. Il s’agit des pronoms indéfinis comme : on, personne, quiconque, n’importe qui, tout le monde.

Chers lecteurs; contribuez également à briser les stéréotypes et clichés véhiculés à l’endroit des femmes en utilisant ce langage nouveau.

 

 


Les panafricaines institutionnalisent leur réseau

Au terme de la deuxième édition du forum des femmes journalistes d’Afrique, connu sous le nom « les panafricaines »  qui s’est déroulée les 26  et 27 octobre 2018 à Casablanca au Maroc, les journalistes africaines ont décidé d’institutionnaliser ce réseau.

les pananfricaines institutionalisent le réseau
photo prise à la fin des travaux de la 2éme édition du forum des panafricaines à Casablanca

«  La première étape c’est de rester sous la coupole  de 2M tout en créant un comité permanent …  Mais nous allons essayer de mettre en place toutes les conditions juridiques pour permettre aux panafricaines de travailler dans un environnement juridique claire.»  a annoncé Adil Maazouz le conseiller juridique de la Radio 2M, le media initiateur de ce grand réseau de femmes journalistes d’Afrique.

Les panafricaines ont mis en place un comité de suivi

Les femmes journalistes d’Afrique  ont décidé de par leurs actions de porter la voix de l’Afrique dans le monde. Pour se faire, une organisation pratique et même une structuration s’impose aux panafricaines. Ainsi, Trois grandes instances ont été annoncées lors de la cérémonie de clôture pour une meilleure organisation  de leurs activités.

Un comité de suivi mis en place et composé par tous les chefs d’atelier qui ont eu lieu durant les travaux. Pour cette année,  Il sera chargé de piloter les travaux sur la migration, thème autour duquel s’est déroulée cette seconde édition.

Le  comité permanent des panafricaines

Il est constitué de journalistes  dévouées, ayant donné de leur temps après la première édition  du forum les panafricaines. Pour Fathia Elaouni de la radio 2M «  ce n’est pas un choix de région ni de pays mais de journalistes engagées  durant l’année 2017 qu’on a vu travailler ». Leur mission se prolongera sur deux ans.

Un comité des sages des panafricaines

Un comité des sages a également été mis en place. Il est composé des « doyennes » du métier. Ce conseil  sera le garant du code d’éthique et de déontologie de l’association.

Selon le règlement élaboré, les membres du réseau les panafricaines  doivent s’engager à promouvoir l’image des panafricaines dans les médias à travers le monde et en être les porte-paroles. D’autres journalistes  africaines pourront intégrer ce réseau à condition d’avoir pour marraine une panafricaine.

Les panafricaines, c’est le premier réseau de journalistes africaines. Pour  cette deuxième édition , c’est plus de 200 journalistes venues des 54 pays d’Afrique. Elles ont travaillé sur le thème «  migrations africaine une chance pour le continent, une responsabilité pour les médias »

 


La gare de wôrô-wôrô d’Akouédo est devenue un dépotoir !

À Abidjan, j’emprunte souvent un véhicule à la gare de wôrô-wôrô* d’Akouédo, non loin des services des impôts du rond-point de la palmeraie. Et, depuis 3 mois, je vois petit à petit cette gare se transformer en dépotoir.

la gare d’akouedo ce 21/09/18

Il y a 3 mois la gare de wôrô-wôrô d’Akouédo n’était pas comme ce que vous voyez en image. Le goudron était parfait et on pouvait voir le semblant de caniveau qui existait. Et puis petit à petit, l’eau a commencé à stagner. Le goudron a commencé à disparaître. On a commencé à sentir une forte odeur et à faire de petits sauts pour se frayer un passage pour ne pas marcher dans l’eau sale. Choquée par ce spectacle, j’ai  interrogé certains chauffeurs sur leur environnement de travail qui se dégradait au fur et à mesure.

Gare de wôrô-wôrô d’Akouedo , dépotoir naissant : la réaction des chauffeurs

Chauffeur 1: Ce n’est pas à nous de régler cette situation. Il y a des services sanitaires du ministère c’est à eux de s’occuper de la propreté de la ville.

Chauffeur 2: Cette eau vient du lavage auto et de la cité qui se trouvent sur la côte. Il n’y a pas de caniveaux ici donc même si nous nettoyons l’eau va toujours stagner.

Chauffeur 3: Les gens s’en foutent ici. Sinon il y a des chauffeurs qui se plaignent. Mais rien ne change. Ici nous payons 4 500/mois à la mairie. Nous versons aussi 4 500 FCFA/jour aux syndicats et enfin 300 FCFA/jour pour chaque véhicule aux villageois. Je pense que nous faisons assez et qu’en retour les gens peuvent nettoyer ici au moins.

Chauffeur 4 : Il y aura bientôt les travaux de l’échangeur qui passe ici, ça ne servira à rien qu’on arrange cet endroit.

Voilà comment des gens qui vivent dans un environnement qui devient de jour en jour dangereux pour eux ont différentes manière de voir la situation. Ces chauffeurs ont commencé à mettre des gravats et du sable pour que leurs voitures puissent passer.

Non loin de la gare d’Akouédo, des vendeurs de: pain, garba*, jus de fruit, galettes, des aliments qu’ils sont les premiers à consommer. J’imagine donc les maladies qu’ils pourraient développer d’ici quelques temps et pour lesquels ils accuseront les sorciers de leur village.

À qui la faute: l’État ou la population ?

L’un des chauffeurs a évoqué les services sanitaires de l’État. J’en ai entendu parler. Et, à ce qu’il parait il y a des dizaines d’années en arrière, ils rentraient même dans les maisons pour vérifier si les toilettes étaient bien entretenues et propres. Pourquoi ne le font-ils plus ?

À cette question, je pourrais ajouter d’autres à laquelle j’ai du mal à trouver une réponse : D’où vient cette eau, comment et pourquoi ? Pourquoi les Ivoiriens accordent peu d’importance à leur environnement ? Ou encore lequel de l’État ou du peuple a démissionné ?

À mon humble avis, si après des mois de sensibilisation rien n’avance l’on doit passer à l’étape de la répression. Pouhiiin !

 

* Le wôrô-wôrô est un moyen de transport populaire abidjannais. Il s’agit de taxis collectifs à ligne régulière et à prix forfaitaire.

* Le garba est un plat populaire ivoirien à base de semoule de manioc accompagné de Thon essentiellement vendu dans de petites échoppes de rue.


«Lionesses Of Africa », le réseau africain des entrepreneures s’installe en Côte d’Ivoire

« Lionesses of Africa », entendez par là « les lionnes d’Afrique ». Le plus grand réseau africain pour les femmes entrepreneurs a organisé le 13 septembre, à Abidjan (au plateau), en partenariat avec l’ambassade du Royaumes des Pays-Bas, une rencontre entre femmes entrepreneures de la Côte d’Ivoire. L’objectif : permettre à ces femmes de se rencontrer, de tisser des liens et de partager les expériences qu’elles ont vécues dans leurs activités. Cette rencontre, c’était l’occasion de mettre en place la section ivoirienne de ce réseau.

Melanie Hawken, fondatrice de lionesses of Africa

Entreprendre c’est affronter les difficultés

Quelques exemples des difficultés rencontrées par différentes femmes :

 «  Je n’arrivais pas à trouver des personnes qui partageaient ma vision…. Souvent, j’étais obligée de réécrire les articles que le stagiaire m’envoyait avant publication, parce que ce n’était pas à mon goût » a déclaré Ami Kouamé, responsable d’Ayana, un « webzyne » (magazine en ligne) destiné aux femmes. Pour elle, sa plus grande difficulté était au niveau des ressources humaines.

Pour Carol Hien, fabricante de confiture et d’autres produits agroalimentaires, en plus d’être analphabète, le manque de financement constituaient un obstacle dans son parcourt : «  je grattais les couvercles de la marque « Lesieur » que je couvrais ensuite avec le pagne… je ne savais pas que je créais ma marque !» une faiblesse qui a fini par être un force pour elle aujourd’hui.

Quant à Bénédicte Mendy, fondatrice d’Okana, le bar mobile, elle confie qu’« à l’époque, je n’avais pas un bon téléphone, donc souvent, je n’avais pas assez de batteries », ce qui pouvait lui faire perdre des marchés quand elle n’était pas joignable.

Invitées à partager leurs expériences pour l’implantation de la section « lionnesses of africa » en Côte d’Ivoire, ces femmes exercent dans des secteurs différents mais elles ont un point en commun : les difficultés rencontrées dans leur domaine d’activité, auxquelles elles ont su faire face. Comment savoir les surmonter et surtout comment ne pas baisser les bras ?

Des femmes entrepreneures au lancement de la section « lionesses Of Africa » à Abidjan

Lionesses of Africa, c’est aussi un réseau de mentorat

Pour Melanie Hawken, Fondatrice de Lionnes of Africa, explique que l’une des méthodes serait de mettre en pratique le pouvoir du partenariat : « s’aider les unes les autres et non se voir comme des compétitrices ». Il s’agit de permettre aux nouvelles de profiter du mentorat de celles qui ont plus d’expérience en la matière.

Quant à  SEM  Robert Van Den Dool, ambassadeur du Royaume des Pays Bas, il soutient cette  initiative qui va permettre de « promouvoir et stimuler l’entrepreneuriat des femmes et surtout des jeunes filles » et d’ajouter que « la femme constitue aujourd’hui un leviers économique ».

Son pays a soutenu cette initiative via Orange Corners, une organisation qui travaille à l’amélioration de l’écosystème entrepreneurial en Afrique.Quant à  Lionesses of Africa , ce réseau existe depuis 2014 et compte pas moins de  700.000 femmes dans le monde !

 


peine de mort: UA « les enfants, pas concernés »

Le 3ème congrès régional contre la peine de mort se tient du 9 au 10 avril 2018 à Abidjan. L’Union africaine a précisé que la peine de mort  ne concerne pas les enfants.

« L’union africaine stipulait déjà sans ambiguïté dans la charte des droits de l’homme et des peuples en son article 5 que la peine de mort n’est pas prononcée pour les crimes commis par les enfants » a déclaré Joséphine Charlotte Mayuma Kala représentante et cheffe du bureau de liaison de l’Union Africaine en Côte d’Ivoire. Et de préciser que lors de la 26ème conférence des chefs d’Etat et de l’union africaine en juillet 1990 à Addis Abeba la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant garantissait encore le droit imprescriptible de la vie en ce qui concerne les enfants. Outre les enfants à qui la peine de mort ne peut être appliquée ; la cheffe du bureau liaison de l’UA a insisté sur le fait également que la charte des droits de l’homme et des peuples dans l’article 4 mentionne que « Tout individu a droit à la vie et ce texte exige le respect de l’intégrité physique et morale de tout individu ».

Selon Namizata Sangone présidente de la commission nationale des droits de l’homme en Côte d’Ivoire, (CNDHCI) si ce congrès qui se déroule pour la première fois en Afrique a lieu en Côte d’Ivoire c’est parce que le pays « apparait comme un des états en la matière capable de porter la lutte au-delà d’une autre frontière et qu’il n’y a pas dans notre pays un obstacle politique a cette dynamique évolutive »

peine de mort, la Côte d’Ivoire rejette l’idée

Sansan Kambilé garde des sceaux et ministre de la justice et des droits de l’homme de Côte d’Ivoire a réaffirmé la position abolitionniste du pays sur la peine de mort par la constitution du 8 novembre 2016 qui en son article 3 dispose que « le droit à la vie est inviolable. Nul n’a le droit d’ôter la vie à autrui. La peine de mort est abolie » et d’insister sur le fait que « La Côte d’Ivoire rejette toute idée de la peine de mort ».

La peine de mort est abolie en Côte d’Ivoire de droit depuis 2000 mais elle l’était déjà de fait depuis son assertion a l’indépendance en 1960. Bien qu’existante dans la législation antérieure elle n’a jamais connu aucune application depuis l’assertion du pays à l’indépendance. L’Afrique est perçue par des spécialistes comme le prochain continent abolitionniste. Sur les 155 états des pays membres de l’union africaine, 44 ne pratiquent plus la peine de mort.

 Ce 3ème  congrès régional contre la peine de mort a été organisé en Côte d’Ivoire par l’Association ensemble contre la peine de mort en partenariat avec la commission nationale des droits de l’homme en Côte d’Ivoire, la coalition mondiale contre la peine de mort et la fédération internationale de l’action des chrétiens pour l’abolition de la torture (fiacat).